jeudi 17 octobre 2013

Quand les hormones papotent, je fais de la compote (chapitre 2)

C'est vrai que ça sent bon l'automne. Je ne saurais dire exactement les notes olfactives, mais moi, j'ai le souvenir d'un mélange de guimauves et de citrouilles brûlées avec une pointe de feu de foyer. Un « mixte » qui annonce le début de la saison froide, qui donne envie de faire des cannages de concombres, mais surtout qui donne envie de se coller.

Jusqu'à maintenant, mon automne à une odeur succulente... Un mélange de tomates sur le feu, de mijoté de légumes indiens avec un léger soupçon de cannelle et de compote de pommes. Une ouverture sur la gourmandise qui éveille les questions sans réponses. Un instant de délice!
Pour parfaire le parfum de l'automne, la semaine dernière, nous avons cuisiné 45 livres de pommes chez Amireux. C'est que nous avons réellement envie de mettre notre grain de sel au parfum automnal afin qu'il sente davantage réconfortant. Un festin pour les sens.

Intense?

Probablement...

C'est que dans ma vie à moi, il y a rarement de demi-mesure. Je veux vivre avec optimisme.

J'ai été très tranquille devant l'objectif : faire autant de tartes et de compotes que possible. Étrangement, dans mon état normal, trop enthousiaste, je m'aurais probablement changé en « cheerleader » et j'aurais motivé les troupes, mais là, un économe à la main, j'étais perdue dans mes pensées. Ça l'air que faire de la compote ça replace les hormones. Par contre, je peux confirmer, rien n'arrête le cerveau de tourner.
Pourquoi cet écart de conduite? C'est que je n'arrive toujours pas à saisir la monterd'émotions que j'ai ressenti la veille concernant le monologued'Amireux. En fait, je me cherche encore une réaction et j'essaie de mettre le doigt sur la réponse.

Pourquoi t'as de la peine fille!?

On dirait que la situation te touche davantage que ta propre rupture...

Alors, j'ai épluché 45 lives de pommes avec la tête qui faisait les cent tours. Je suis arrivée à la seule conclusion qu'il valait mieux pour moi de faire ce que je faisais le mieux : un rien provocant, prendre du recul , fuir et disparaître.

Maintenant, je devais être assez adulte pour lui dire. Mais vous savez, il y a des soirées comme ça, entre amis, où l'alcool coule trop bien et qu'il faut se rendre à l'évidence, je dois dormir ici, car je n'arriverai même pas à formuler une phrase complète. Vaut mieux dormir là-dessus, la nuit porte souvent conseil.

Imaginez la gueule de bois que j'avais le lendemain. La nuit ne m'avait vraiment pas aidé et je me retrouve maintenant dans un énorme débat cœur, tête. Magnolia ou santal?

Je reste ou je m'en vais?

Tel la tubéreuse, je saisie toutes mes forces vers le bout de papier et le crayon que j'ai sous la main.


Salut le bronzé,

j'ai bien réfléchi à notre dernière conversation qui d'ailleurs m'a réellement touché. Je crois réellement que les histoires d'amours sont importantes et que l'on doit se battre pour! À toi de savoir si tu as envie de vivre une vie sans goût et sans saveur. Tu n'as pas envie de croquer la vie à pleine dents? À toi de savoir si tu as envie de perdre un mélange de fleurs exotiques et de bois sensuel. Mais moi, je crois que tu ne devrais pas baisser les bras de cette façon. Qu'est-ce que tu penses que nous prenions un peu de recul? Mon départ est frais et pétillant. Tu pourras travailler ton objectif? Tout commence ici!

S'il te plaît, ne me propose rien de « l'fun » cette semaine et voit tout ça comme un bon coup de pied au derrière de ma part.

Bonne semaine,

La frisée


J'ai pris mon sac, mon Be Delicious de Dkny et je suis partie.
À suivre...



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